Je profite de cet article, de cette recette, pour rendre hommage à toutes les grands mères et particulièrement la mienne. J’ai de merveilleux souvenirs avec elle et j’ai sans doute un peu hérité d’elle mon goût pour la cuisine.
Cette recette, c’est la sienne, qu’elle avait transmis à ma mère, qui me l’a transmise à son tour. J’y ai ajouté ma petite touche, les raisins au Rhum.

Le Pudding de pain, appelé aussi Pain d’chien dans le Nord, a été inventé pour recycler les restes de pain à une époque où on ne pouvait se permettre aucun gâchis. Les mineurs gagnaient peu, avaient souvent des familles nombreuses et chaque parcelle de nourriture avait son importance, surtout devant la dureté du travail à la mine. Nous sommes à une époque où il faut économiser les ressources et réduire les déchets. Cette recette est donc plus que d’actualité.

C’est une recette qui demande un peu de temps de préparation. Ce n’est pas une recette rapide…mais elle vaut le détour (ma copine Véro a fait sécher du pain exprès pour que je lui en fasse et que j’en profite pour vous livrer la recette).

Avec les quantités ci-après, vous pouvez réaliser 3 tourtières (moules à tarte) :
– 1 kg de pain sec,
– 1 litre de lait,
– 4 œufs,
– 1 bon verre de beurre fondu,
– 250 g de sucre,
– 1 sachet de sucre vanillé,
– 250 g de raisins secs, ou d’abricots moelleux, ou de pépites de chocolat,
– 1 verre à liqueur de rhum brun (negrita)
– un peu d’eau.

Je vous conseille de commencer la veille si votre pain est vraiment très sec.
Commencez par découper tout le pain en petits morceaux et le placer dans une cuve, une jatte ou un très grand saladier.
Faites chauffer le lait jusqu’à la limite de l’ébulition et versez le sur le pain.
Si le pain était très sec, couvrez et laissez patienter toute la nuit.
Profitez-en pour verser les 250g de raisins secs dans un petit saladier. Arrosez avec le rhum et ajoutez un peu d’eau chaude pour que le liquide arrive presque à hauteur des fruits que vous laisserez ainsi gonfler toute la nuit (ou a minima quelques heures avant de pâtisser) à couvert également.

Préchauffez le four à 180°, th 6.
Quand votre pain à bien trempé, commencez à réduire le pain en pâte, soit en le passant au batteur, de préférence avec la “feuille à pâtisserie”, soit en malaxant à la main, en écrasant les morceaux de pain entre vos doigts. Je vous laisse imaginer comment procédaient nos grand-mères.
Quand le pain est en bouillie, ajoutez le beurre fondu et intégrez-le à la préparation. 
Dans un saladier, battez les œufs et versez les dans la préparation. Ajoutez les sucres et mélangez à nouveau de manière à obtenir une préparation la plus homogène possible. 
Arrivé à cette étape, comme je n’aime pas le pudding très épais que l’on trouve dans certaines pâtisseries et qu’on a du mal à terminer, je divise ma préparation en 3. Dans un tiers de la pâte, je vais ajouter juste des pépites de chocolat. Dans un 2ème tiers, je vais ajouter des abricots secs (moelleux) trempés ou non dans le rhum selon les goûts. Et enfin, dans le dernier tiers, je verse les raisins secs avec le peu de jus qu’il reste autour.
Je veille à bien incorporer mes ajouts.
Vous pouvez choisir de réaliser un pudding épais si vous préférez. Dans ce cas, ne divisez pas la pâte et utilisez un moule à manquer (moule à gâteaux à grands bords).
Graissez vos tourtières (ou le moule) et disposez-y vos préparations. Couvrez vos tourtières de papier aluminium et enfournez une heure à 180°.
A la sortie du four, le pudding doit être roux doré, moelleux mais cuit à cœur.
Laissez le refroidir avant de déguster.

Petit plus, j’ai parfois vu ma mère déposer comme un glaçage sur son pudding qu’elle réalisait à base de flan impérial.

Bonne dégustation.

Qui prendra la première part? 😀

AuteurYaya
Publié
Catégories Desserts
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